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Et si on parlait tendances graphiques ?

 

En 2019, les partis pris contraires s’attirent et se repoussent. On fait des sauts dans le passé comme on va de l’avant pour puiser authenticité et singularité.

Couleurs, illustrations, éclatement de la composition : voici une revue des principales tendances de design graphique pour ces prochains mois.

 

 

1. Les couleurs vibrent en accord bi-tonal

Les dégradés, on dit oui mais en bichromie ! Le temps est venu d’associer ces deux tendances, qui se sont affirmées les années passées. Rien d’agressif pour autant même en cas de couleurs vives : le naturel prime avant tout. En 2019, il s’agit en effet de marier vitalité et élan chaleureux. Une association qui a trouvé son intime expression à travers « Living Coral », la couleur de l’année selon Pantone.


© Pantone

 

2. L’illustration prend le pouvoir

Cap sur de jolis coups de crayon : face aux banques d’images qui s’unifient, le dessin se présente comme une alternative pour les marques en quête de différenciation.

Sur les packagings, c’est une option fine et réaliste qui s’expose. Les affiches publicitaires de l’art moderne des années 1950 sont aussi des sources d’inspiration pour des illustrations aux couleurs vintage mais aux traits bien actuels. Cette dernière tendance, déjà en vogue, va poursuivre son déploiement aussi bien sur le web que sur les supports imprimés. Dans une toute autre veine, le design isométrique gagne également du terrain. Son principe consiste à dessiner un objet tridimensionnel en 2D, pour apporter de la profondeur. Schématique et ludique, il s’applique autant aux icônes qu’à la création d’univers plus complexes auxquels il donne vie.

© Author: our own nightProject: Concept Art/ NIKE WOMEN

© Author: Igor Kozak; Rocketboy Studio Project: 10012

 

Et la photo ? Elle continue de se parer d’accents rétros, pour adoucir les tonalités de la modernité. Mais elle va aussi chercher à retrouver l’essence de la réalité. Car l’image prend sa part dans la mouvance du storytelling : pour retranscrire des histoires vraies, le choix de visuels aux ambiances naturelles, sans filtre, et avec des visages humains sera privilégié.

© Portraits contemporains qui ont pourtant l’air tout droit sorti d’un album photo des années 70. Via Fernando Machado.

 

La mascotte, fière personnification de la marque, pourrait connaître un regain d’intérêt, non sans liens avec l’usage prolifique des émoticônes ces dernières années.

© Mailchimp

 

 

3. Les compositions graphiques se libèrent des carcans

Parfois, il faut bousculer les évidences pour se faire remarquer ! Exit donc le respect scrupuleux des grilles. En formalisant les mises en pages – blanches ou digitales -, ces grilles ont favorisé une uniformisation des designs. Les modèles des applications telles que Canva s’y sont consciencieusement tenus, contribuant à généraliser une même vision de l’organisation de l’espace. Aujourd’hui, surtout sur le web, les éléments graphiques veulent sortir de ce cadre pour des compositions moins attendues. Pour attirer l’œil, place à l’asymétrie et à la superposition qui insufflent du mouvement. Le vide est valorisé et les contenus trouvent une nouvelle manière d’interagir, entre eux et avec l’utilisateur. La structuration est plus ordonnée qu’il n’y paraît, œuvrant notamment pour une expérience mobile de qualité.

 

Si les compositions sont ainsi bousculées, certains designers continuent de s’élever contre des designs web vus comme conventionnels. Ils militent pour une version plus minimaliste au travers du brutal design. Centrée sur l’idée et le message, cette tendance ne laisse aucune place à l’ornementation.

 

D’autres exemples de site au design « brutal » : twomuch.studio, blockchainkids.xyz, secret-friend.xyz et escolalateral.com.

 

 

4. La 3D reste maître de l’illusion

En print comme sur le web, la 3D invite encore et toujours à l’expérimentation. Liée à la réalité augmentée, elle offre une expérience de plus en plus poussée dans le digital. Il n’y a qu’un pas à franchir pour entrer ou tendre la main à une seconde réalité. Et c’est là que réside tout l’enjeu :

« aujourd’hui, l’exigence de réalisme et les besoins d’agilité pour adapter les rendus de matériaux (bois, textile, métal, etc.) ont poussé les créatifs à considérer les textures procédurales (textures calculées mathématiquement avec des propriétés physiques). En 2019, l’essor des besoins liés à la visualisation 3D va placer l’usage de textures procédurales au cœur des processus de création d’images », indique à La Réclame Lionel Lemoine, Head of Solution Consulting, South West Europe chez Adobe.

Si la 3D permet des compositions complexes qui crèvent l’écran ou l’affiche, et qui éveillent, rien que par la vue, notre sens du toucher, elle flirtera avec brio entre onirisme parfois débridé et réalité.

© Fendi > lien de la video : ici !

 

 

5. L’Art Déco impose ses marques

2019 : il suffit d’une petite interversion de ces chiffres pour une plongée dans les années 1920, époque faste pour l’Art Déco. C’est le retour de lignes franches qui courent aux côtés de motifs géométriques, à spirales ou floraux. Aux premiers rangs des intéressés : les logos, qui se parent d’effets métalliques, et les typos, qui sans empattement, continuent de s’allonger pour accentuer harmonieusement leur courbures. Les packagings aussi affichent cette tendance. Dorure pour rappeler le laiton ou déclinaison de tonalités bleu paon : le choix de la matière et des couleurs accentue les codes du luxe ou de l’artisanat.

© Skiline

 

 

Malgré tout, le vent tourne pour les polices sans serif. Les empattements seront cette année considérés comme un marqueur plus fort de personnalité. Un trait de plus qui marque une assise tout en finesse et la modernité change de camp !

 

 

6. Les identités graphiques sont mouvantes

Xavier Perrillat, directeur de création chez Insign, interviewé par La Réclame, envisage une vision dynamique de l’identité visuelle, construite collectivement :

« le maillage entre le graphisme, l’AI, la data, le développement, la conception et l’UX représente le changement majeur de notre époque. La combinaison de ces disciplines nous donne accès à des systèmes d’identité visuelle évolutifs et dynamiques. Les identités doivent être le reflet des marques : uniques, vivantes, capables de s’adapter. »

De plus en plus, tous les éléments de la charte graphique s’exhibent, de la typo à l’iconographie en passant par la palette chromatique : en un seul coup d’œil, on embrasse l’univers de la marque.

© Torrens University Australia

 

 

7. La typographie en GRAND, la démocratisation du Bold

La typographie commence à grossir, grandir, s’engraisser, devenant une tendance que nous pouvons retrouver dans les prédictions de chaque année ! La combinaison gagnante quand vous décidez d’utiliser une font Bold / Black  : le minimalisme !

Autrement le design donnera l’impression d’être surchargé et la compo ne sera pas convaincante.

 

 

 

 

8. Le design se pense de manière responsable

Au-delà des aspects environnementaux, c’est sur le sens induit des visuels que se focalise aujourd’hui l’attention des consommateurs. Plus que la valorisation du produit, il s’agit de faire valoir la position sociétale de la marque. Illustration et motifs sont désormais plus souvent choisis qu’un imposant visuel « produit ». Et les références au genre s’effacent encore un peu plus pour éviter toute vision stéréotypée.

© Korofe

 

Alors, au regard de ces huit tendances, quelle sera l’orientation de votre prochaine création graphique ?
Au studio, nous serions heureux de vous accompagner pour la réaliser !
N’hésitez pas à nous contacter. 

À bientôt !